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Gel-dégel. Neige abondante. Faut-il s’inquiéter pour sa maison?

Cet hiver, nous pouvons dire que nous y goûtons!  Quand les journées froides sont entrecoupées de périodes de redoux, que la valse du gel-dégel commence (ou se poursuit!), cela ne devrait pas causer de problèmes aux propriétaires de maisons bien construites et bien entretenues (à moins d’un sinistre comme vivent plusieurs résidents de Québec…).  Mais, dans le cas inverse, des imprévus peuvent effectivement survenir.
«Un bon entretien est la clé du succès avec sa maison», résume le directeur du service technique à la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec. Si les murs de fondation ne sont pas en bon état, il y a des risques d’infiltrations d’eau.
M. Bouchard indique qu’en hiver, le sol gelé n’a pas la même capacité d’absorption qu’en été. «Ce qui fait qu’il y a plus d’eau le long du bâtiment. Quand elle regèle, ça peut créer une pression entre le mur de fondation et le sol. Alors si le mur est en moins bon état, ça peut agrandir encore plus les fissures.» Il faudra ouvrir l’oeil les prochains mois. Mais avec les sous-sols finis, on ne voit pas toujours le béton, ce qui complique l’examen, poursuit M. Bouchard. «On peut toujours regarder dans le bas des murs s’il y a de l’humidité, si la couleur a changé, si c’est plus gris. Parfois, il y a apparition de champignons et la qualité de l’air est mise en danger.»
À surveiller
Parmi les éléments à surveiller en période de redoux ou lors de la fonte des neiges au printemps, M. Bouchard pointe la pompe de la fosse de retenue (sump pump) qui évacue les eaux du drain français. «Elle peut être sollicitée plus qu’à l’ordinaire lors d’un dégel accompagné de pluie.» Pour s’assurer qu’elle fonctionne bien, le spécialiste suggère simplement de jouer avec la «flotte». Si le niveau d’eau est très haut, près du bord de la fosse et que la pompe ne réagit pas, il faut la remplacer au plus vite.
De même, il recommande de s’assurer que la conduite d’évacuation de la pompe de la fosse de retenue éloigne l’eau rejetée du bâtiment pour éviter qu’elle s’infiltre entre le sol et le mur de fondation et revienne dans le drain.
La même règle s’applique aux descentes de gouttières. «Il y a des rallonges qui se vendent pour éloigner l’eau du bâtiment.»
L’automne, il importe toujours de nettoyer l’avaloir de toit (drain de toit) des feuilles et autres débris. Il explique qu’en cas d’obstruction, lors d’un dégel accompagné de pluie, la neige fondue peut avoir de la difficulté à s’évacuer, l’eau peut stagner sur le toit et s’infiltrer dans des interstices. Elle peut également s’infiltrer entre l’ossature et le revêtement des murs extérieurs par les bords du toit. En se transformant ensuite en glace, elle risque d’agrandir les interstices et de causer des infiltrations d’eau dans le bâtiment.
Au printemps, un examen de la toiture sera important, souligne pour sa part François-William Simard, porte-parole de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec. «Pour être certain qu’il n’y a pas de bardeaux d’arrachés ou de soulevés à cause, notamment, du gel-dégel connu cet hiver.» Il recommande d’ailleurs de faire cette vérification au moins une fois par année.
SOURCE : LE SOLEIL
SOURCE PHOT : METEOMEDIA