Pour bien des gens, été rime avec camping. Or, il existe plus d’une façon de camper: en véhicule récréatif, en formule tout compris ou dans une tente au beau milieu de la nature. Des passionnés parlent de leurs coups de coeur. Cette semaine, portrait de voyageurs hebdomadaires en tente-roulotte.
Pour Stéphane Pimparé, le camping est d’abord et avant tout une activité familiale. Le choix de l’endroit où il se rend chaque semaine avec son clan est donc dicté par l’offre de services du terrain de camping. «Il faut qu’il y ait des activités pour les enfants, a souligné le père de famille de 36 ans. On va souvent regarder s’il y a une piscine ou un lac, mais on veut aussi des sites avec des arbres, près de la nature. C’est d’ailleurs pourquoi on campe en tente-roulotte; avec un équipement de petit format, on peut s’installer dans les plus beaux terrains, alors que les motorisés et les grosses roulottes sont confinés à des emplacements dont l’accès est à sens unique, bien souvent en gravier ou sur des bases de béton.»
Stéphane Pimparé a fait du camping en tente pendant cinq ans avant d’acheter sa tente-roulotte en 2012. Pas question de revenir en arrière. «Avec mon ancienne conjointe, j’ai campé dans la caravane à sellette de 41 pieds de ses parents, s’est-il rappelé. Quand j’ai rencontré ma blonde actuelle, elle m’a amené faire du camping en tente, ça a été un choc. Dormir sur des matelas gonflables, avec de l’eau qui entre dans la tente, ce n’est pas trop ma tasse de thé! En tente-roulotte, tu es à l’extérieur, en contact avec la nature, c’est relaxe. C’est le meilleur des deux mondes.»
Les plus beaux endroits ont naturellement tendance à être les plus populaires. Il faut donc réserver longtemps d’avance, même si on s’expose à l’imprévisibilité de Dame Nature. La flexibilité de l’équipement de Stéphane Pimparé est encore une fois un atout. «Pour nos sorties du week-end, je réserve généralement au début de la semaine, selon la température, nous a-t-il expliqué. Je cherche en priorité des emplacements avec l’eau et l’électricité, mais s’il n’y en a pas, ça ne me gêne pas d’aller dans les secteurs sauvages parce que ma tente-roulotte est équipée pour nous assurer une autonomie d’un week-end.»
Serait-il néanmoins un jour tenté d’acheter une caravane traditionnelle et, pourquoi pas, choisir un camping pour y passer tout l’été? «J’ai pensé à acheter une roulotte et devenir saisonnier dans un camping qui nous plaît, a reconnu le résidant de Saint-Rémi, près de Châteauguay. Ce serait plus simple par rapport aux contraintes et aux horaires de travail, mais ma conjointe préfère changer de camping. Aussi, lorsque tu es saisonnier, tu te sens obligé d’y aller tous les week-ends parce que tu as payé à l’année. Lorsque tu es voyageur, tu peux rester à la maison si tu n’as pas envie de bouger. Sans compter que tu dois aussi changer de véhicule pour tirer une plus grosse roulotte. Bref, on se voit continuer longtemps comme ça, jusqu’à ce que les enfants ne suivent plus, en fait.»
Camping coup de coeur
«On peut camper de cinq à sept fins de semaine dans l’année. Comme on est en Montérégie, on reste sur la rive sud du Saint-Laurent, c’est plus simple côté trafic. Mais on est allés l’an dernier à Val-des-Bois, en Outaouais, et on prévoit se rendre au Saguenay cet été. Le Domaine des Érables, à Saint-Roch-de-Richelieu, est notre camping préféré. Il y a des sites sur le bord d’un lac qui sont réservés aux tentes et tentes-roulottes, c’est magnifique. On y trouve aussi une piscine chauffée, des jeux pour les enfants, les équipements et les installations sanitaires sont rénovés. C’est aussi très vaste, tu peux y marcher pendant une heure avant de faire le tour.»
Les campeurs
– Stéphane Pimparé, 36 ans
– Christine Chabot, 37 ans
– Kélyane, 10 ans
– Loïc, 5 ans
L’équipement
Tente-roulotte Coleman 2001 achetée en 2012 pour 3900 $
SOURCE : La Presse par PIERRE-MARC DURIVAGE
Source photo : fournie par la famille